LA MAGIE
Aujourd’hui, j’aurais bien envie de vous laisser une page blanche.
Avec ses airs de plage de sable blanc, elle vous emmènerait en voyage.
Mais, il lui faudrait un grain fin et je ne sais pas combien de pixels font
la finesse du teint.
Si vous vous allongiez sur cette page blanche, comme tous ces mots serrés.
Vous auriez déjà une impression de St Trop en plein été, sensation désagréable
d’être la saucisse de plus sur le barbecue. L’intérêt des pages blanches, comme
celui des plages, est justement d’être blanches, vides de tout, avec juste
un soupçon de mer en arrière fond. Une page blanche est comme une plage blanche
un dimanche d’été quand le sable trop chaud n’a pas encore été foulé,
avec juste quelques dunes et un fond de mer pour l’encadrer.
Plonger dans une page blanche est un bon moyen de s’évader, de penser à l’été
de se sentir un peu en vacances. Il suffit de la fixer suffisamment longtemps pour
y voir danser les palmiers au rythme des vagues. Allez, fermez les yeux,
il est temps de vous baigner.